Le magnétisme animal

Back to Index

OBSERVATION V

(ANNE 1881)

ARTHRITIS. - HYSTERIE. - LEGERE HEMIANESTHESIE DROITE. - SENSIBILITE AUX ORAGES. - CREPITATION ELECTRIQUE DES CHEVEUX. - SENSIBILITÉ A L'HYPNOSCOPE D'OCHOROWICZ ET a L'aimant.  NEURISABILITE

Depuis 1878 je donne à Mme M..., aujourd'hui âgée de trente-dcitx ans, des soins pour une affection do poitrine localisée au poumon droit, caractérisée maintenant par de la sclérose du sommet consécutive à des lésions tuberculeuses, par de l'emphysème du restant du poumon et de la pleurésie sèche de la base. De plus le côté droit du thorax est le siège d'une névralgie persistante, rebelle, qui occupe les quatre ou cinq premiers espaces inter costaux.

Sa mère est sujette à des douleurs siégeant à l'épaule et au bras droits. Dans l'été de 1 881 et l'hiver suivant elle a été atteinte de glaucome aigu par irido-choroïdite de nature arthritique.

Un de ses frères a été soigné par moi pour une pleurésie sèche du sommet du poumon droit avec douleur persistante au niveau de l'épaule du même côté.

Arthritis,  Mme M... appartient donc à une famille dans laquelle domine l'arthritis, et d'ailleurs la forme de son affection pleuro-pulmonaire répond bien à celle de l'arthritis.

Elle a été réglée à l'âge de treize ans et depuis toujours régulièrement.

Mariée en 1872 à dix-huit ans. Deux mois après atteinte d'une fièvre typhoïde grave dans le cours de laquelle s'est développée l'affection pulmonaire dont nous constatons encore aujourd'hui les reliquats.

Première attaque nerveuse.  A l'âge de dix-sept ans, avant son mariage, elle a eu sans raison connue une première attaque nerveuse.


Deuxième attaque nerveuse,  Dix ans plus tard, c'est-à-dire à l'âge de vingt-sept ans, elle a eu une deuxième attaque nerveuse à laquelle j'ai assiste. Elle criait, se déballait, éprouvait de l'an. goisse respiratoire, etc. Des inhalations d'éther calmèrent assez rapidement ces troubles nerveux.

Depuis, elle a eu plusieurs fois la sensation de boule au gosier.

Depuis neuf ans elle est sujette à une névralgie dentaire supérieure gauche. Elle a été examinée plusieurs fois par un dentiste très habile qui n'a jamais trouvé aucune lésion dentaire ou autre.

Signes extérieurs dunervosisme, - Mme M... a toutes les apparences d'une personne nerveuse. On la surprend fréquemment mordant ou mordillant sans raison un mouchoir, effilant, sans raison non plus, des étoffes de laine; je dis de laine parce qu'elle n'aime pas toucher le salin. Ses doigts, ses mains sont presque constamment en mouvement.

Elle est très péniblement impressionnée par le vent.

A l'approche des orages elle se sent très nerveuse, très agitée; elle frissonne. Dorant l'orage elle se cache effrayée. Puis lorsque l'orage est près de cesser elle se sent mieux et peut ainsi en prévoir la fin prochaine.

Depuis treize ou quatorze ans ses cheveux crépitent quand elle y passe le peigne ou qu'elle les lisse avec sa main.

Sa mère ne se souvient pas qu'elle ait été noctambule.

Depuis un mois elle a des cauchemars la nuit; elle rêve qu'on l'étouffe entre deux matelas, etc. Cette forme du rêve témoigne évidemment qu'elle éprouve de l'oppression thoracique liée soit à l'état nerveux soit au moins partiellement à l'état de son poumon droit, dont le champ respiratoire est diminué à la fois par lu lésion et par la névralgie intercostale supérieure.

Hèmianesthésie droite incomplète et légère,  Je constate de l'anesthésie légère au bras droit. Les pupilles sont égales des deux côtés. Étal de la vue.  Avec l'œil gauche elle peut lire très aisément les caractères de 1 millimètre de haut à la distance de 25 centimètres. Mais avec l'œil droit elle ne peut les lire qu'à la distance de 15 centimètres. Il existe une différence de 10 centimètres en faveur de l'œil gauche, et cette différence nous parait dépendre d'un certain degré de myopie par suite de spasme du muscle de l'accommodation comme dans l'observation 11.

Avec les deux yeux elle peut lire les memes caractères à la distaneemaxima de 20 centimetres

État de l'oûte. " Avec l'oreille gauche elle peut entendre le tic-tac d'une montre & la distance de 50 centimètres, tandis qu'avec l'oreille droite elle ne peut l'entendre au delà de 35 centimètres.

Particularités pathologiques propres à la moitié droite du corps.  La joue droite rougit plus souvent que la gauche et cette particularité pourrait dépendre de l'affection pulmonaire qui siège â droite. Mais quand les deux joues rougissent, c'est la gauche qui rougit le plus. Je n'ai pas eu l'occasion de constater do mes propres yeux ces différences dans la rougeur des joues; je 1es relate d'après le dire de la malade et de son entourage.

Mme M... a remarqué depuis longtemps qu'après un certain temps passé dans un bain dont l'eau chaude n'est pas renouvelée, c'est le côté droit qui se refroidit tout d'abord .

Elle sent davantage le peigne sur la moitié droite du crâne.

Quand elle sort en voiture avec son mari elle préfère se placer à sa droite qu'à sa gauche de manière â lui présenter son côté gauche. Placée à la gauche de son mari elle éprouve de la gène.

EXPERIENCES AVEC t'HYPNOSCOPB DE M. i. OCtlOttOWtCZ (HYPNOSCOPE MAGNÉTIQUE CYLINDRIQUE)

20 novembre 1884. 1 J'applique L'Hypnoscope autour de l'in dexde la main droite de Mme M...

1 A rapprocher du môme phénomène signala dans l'observation IV. 2. A rapprocher du même phénomène signalé dans tes observations I, II, III, VI, VII et XII.


Après deux minutes : sensation de gonflement et de raideur qui augmente jusqu'à quatre minutes et persiste après au môme degré. Il semble a la malade que le doigt a été Hé a la base et qu'il est gonfla, doublé de volume et engourdi.

Je retire l'hypnoscope après quelques minutes et je constate une insensibilité absolue du doigt sur tout sonpourtour et dans les limites couvertes avant par l'hypnoscope. Cette anesthésie absolue qui Tait dire à la malade qu'il lui semble qu'elle n'a plus de doigts, persiste plus de dix minutes puis disparaît graduellement.

Je couvre maintenant l'indicateur de la main, gauche avec le méme hypnoscope.

Deux minutes après : sensation d'engourdissement. Après deux minutes et demie, à partir du moment de l'application, cette sensation augmente.

Après quatre minutes ; sensation d'une grande lourdeur. Même sensation qu'à l'autre doigt. Puis cette sensation se maintient.

Je retire l'hypnoscope et je trouve le doigt insensible.

EXPERIENCEavec MES doigts

(HYPNOSCPIE NEURO--DIGITALE ET DIRECTEOU IMMÉDIATE)

Je choisis le doigt annulaire gauche de la malade.

A 2 centimètres de distance de la face dorsale de ce doigt et parallèlement je place l'index de ma main (droite) dans une direction inverse.

Après quelques secondes Mme H... accuse sur son doigt une sensation de fraîcheur ou de vent frais qui remonte.

J'éloigne mon doigt et je trouve la face dorsale de l'annulaire de la malade anesthiésiee.



DEUXIEME SERIE D'EXPERIENCES

EXPERIENCESAVEC LE RESSORT EN FIL DE PER EN BOUDIS (HYPNOSCOPIE  NEURO-DIGITALE MEDIATE)

22 novembre.Je saisis avec ma main droite Te gros ressort en boudin à une de ses extrémités. Dans l'autre extrémité la malade introduit l'index de sa main droite.

Après une minute et demie : sensation de fourmillement, augmentant après.

Après deux minutes je retire ma main, le doigt de la malade reste dans le ressort qu'il soutient ainsi. Presque aussitôt cette sensation de fourmillement disparaît.

Je reprends le ressort comme auparavant, la sensation de fourmillement est de nouveau sentie et augmente ensuite,

Après quatre minutes, lorsque la sensation de fourmillement est stationnaire dans son degré d'intensité, je saisis le ressort à pleine main autour de la partie qui recouvrait le doigt de la malade. Alors la sensation de fourmillement augmente et devient une sensation de brûlure.

Après cinq minutes (du début de l'expérience) celte sensation se maintient égale.

Je retire le ressort et je trouve le doigt de la malade complètement anesthésie et un peu raide.

TROISIÈME SERIE D'EXPERIENCES

EXPERIENCES AVEC UN GROS AIMANT EN FER A CHEVAL DE LA FORCE DE 35 A 40 KlLOGRAMMES

24 novembre. 1Le doigt indicateur de la main droite de la malade est placé entre les deux pôles de l'aimant de manière â ne pas les toucher et à ce que ses faces latérales regardent la face interne des branches de l'instrument.

Après une demi-minute : sensation de fraîcheur, de vent frais remontant te long de la face dorsale du doigt.


Je fais changer la position tantôt en faisant opposer a la face interne dos branches de l'aimant les (laces dorsale et palmaire du doigt, tantôt en faisant placer la face dorsale du doigt en bas plutôt qu'en haut : toujours la sensation de vent frais se fait sentir le long de la face dorsale du doigt, dans la direction ascendante.

Ensuite cette sensation de fraîcheur gagne une partie du dos de la main au delà de l'index et augmente d'intensité.

Je fais retirer le doigt : la sensation de fraîcheur disparaît. Le doigt est remis en place et cette même sensation a lieu de nouveau.

Après cinq minutes cette sensation particulière reste stationnaire.

2 La même expérience est faite ensuite avec te doigt indicateur de la main gauche. Le résultat est le même.

Remarque.  A la suite de l'une et de l'autre expérience le doigt se trouvait anesthésie. Mais l'anesthésie était absolue sur le doigt indicateur gauche et en occupait tout le pourtour tandis qu'elle était incomplète sur le doigt indicateur droit.

ACTION D'UN GROS AIMANT EN FER A CHEVAL

{FORCIS  DE 35 A 40 KILOGRAMMES) EMPLOYE A L'ETAT MOBILEET A L'ÉTAT FIXE

Depuis sept ans que je donne mes soins & Mme M..., elle n'a pas cessé de souffrir de celte névralgie thoracique dont il a été question plus haut et qui siège dans les cinq ou six premiers espaces intercostaux, s'étendant môme plus bas lors des exacerbations.

J'ai essayé divers liniments calmants et jamais il n'y a eu de soulagement réel.

J'ai eu recours aux vésicatoires le résultat a été négatif aussi. J'ai employé les piqûres de morphine à doses variables : le soulagement a été très faible, court, et malgré la petitesse de la dose de morphine il y a toujours eu des troubles généraux peu encourageants.


Maintenant considérant que l'hypnoscope d'Ochorowicz avait anesthésie le doigt autour duquel il était placé, que le gros aimant en fer à cheval avait aussi anesthésie le doigt placé entre ses deux branches, j'ai pensé que ce dernier instrument bien employé

pourrait anesthésier aussi l'épaule droite douloureuse.   ,                   

Dans ce but j'ai employé l'aimant l'état mobile et à l'état fixe.

PASSES AVEC LEGROS AIMANTOU) RADIATIONS MAGNETIQUES MOBILES

Tenant le gros aimant par son extrémité arquée, j'ai dirigé les deux pôles transversalement placés vers la région sus-scapulaire droite â sept ou huit centimètres de distance. Ensuite j'ai déplacé cet aimant verticalement de haut en bas jusque vers les dernières côtes en regard du bord interne de l'omoplate.

J'ai fait, en un mot, avec l'aimant une première passe distante descendante. J'ai répété ensuite cette passe. A la huitième passe,  après une minute et demie de cette manœuvre, la malade a déclaré sentir une sorte de fraîcheur à l'épaule, au niveau de la fosse susscapulaire. En même temps j'ai pu m'assurer par le loucher que la douleur était un peu moins intense sur cette région.

J'ai alors repris les passes avec l'aimant et j'en ni fait ainsi une trentaine. La sensation de fraîcheur a d'abord augmenté, puis elle est restée stationnaire.

Ayant cessé les passes j'ai constaté que la douleur avait réellement diminué mais sans disparaître toutefois.

EMPLOI DE L'A1M AN T A L'ÉTAT FIXE OU RADIATIONS MAGNETIQUES FIXES

Ensuite pour plus de commodité et aussi dans le but de varier l'expérience j'ai placé le gros aimant sur le lit a côté de la malade de telle façon que les deux poles fussent en regard du moignon de l'épaule droite à une distance de sept â huit centimètres. Après une minute la malade éprouve une sensation de froid assez vive à l'épaule. Cette sensation augmente ensuite d'intensité.


Après quatre minutes celle éprouve en plus des frissons allant jusqu'au tremblement. La sensation do froid s'est étendue en bas sur le côté de la poitrine et en arrière de l'épaule. Elle compare celle sensation a celle que produit l'application du drap mouillé.

Après six minutes (à dater du début de l'expérience) je presse sur l'épaule au niveau des points habituellement douloureux. Cette pression est très bien supportée car elle ne donne lieu qu'à une légère douleur. Auparavant ln moindre pression provoquait une douleur insupportable.

Après dix minutes les frissons diminuent. Ils cessent après quinze minutes et la sensation de froid diminue. Après vingt minutes la sensation de fraîcheur cosse.

Je retire alors l'aimant.

NEURISATION PAR L'EMPLOI DES MA IN S PRÉHENSION  DES  M AIN S

Dix ou quinze minutes après je prends les deux mains de la malade dans les miennes, sa main droite dans ma main droite, sa main gauche dans ma main gauche, pulpe contre pulpe.

Après trois ou quatre minutes elle éprouve un peu d'engourdissement dans les poignets. Il n'y eut pas d'autre effet produis soit local soit général après dix a douze minutes d'attente.

PASSES FRONTALES ASCENDANTES. - SOMMEIL.

Je fis alors des passes appliquées ascendantes sur le front.

Après une demi-minute elle dit qu'elle éprouve le besoin de dormir.

Sommeil.  Après une demi-minute le sommeil a lieu.

Je continue les passes, le sommeil devient plus profond.

Anesthésie générale.  L'anesthésie est absolue et générale.Je puis presser même fortement sur la région endolorie sans que la figure de la malade exprime la souffrance ou témoigne seulement de la conscience d'un contact. Les membres sont en résolution.


Puis les paupières deviennent le siège de tremblements que je puis calmer par de nouvelles passes.

Ouie et vue conservées à mon égard.  Je l'interroge, elle me répondet ouvre les yeux. Je lui dis de me regarder, et elle obéit. Je lui demande si elle me voit, elle répond affirmativement. Pendant(oui ce temps sa figure prend l'expression qu'elle aurait si elle était éveillée.

Conditions dans lesquelles tome et h vue sont conservées à l'êgard de sa mère.  Sur ma prière sa mère qui était présente lui parle et même avec insistance, mais elle ne l'entend pas. Elle demeure impassible. Je lui demande si elle voit quoiqu'un dans la direction où se trouve précisément sa mère, mais sans nommer celle-ci; tantôt elle répond qu'elle ne voit rien et tantôt qu'elle voit une masse noire et qu'elle ignore ce que c'est (Sa mère était vêtue de noir).

Je refais des passes, elle ferme les yeux et paraît dormir plus profondément. Ily a toujours résolution des membres et insensibilité cutanée.

Je {tresse et frappe même avec le bout du doigt sur la région scapulaire droite : elle ne sent rien, ne fait aucun mouvement.

Je lui dis d'ouvrir les yeux et de me regarder, elle obéit. Questionnée par moi elle déclare me voir et m'entendre distinctement. Elle me reconnaît, elle sait qui je suis. Mais elle continue à ne pas entendre et a ne pas voir sa mère.

REVEIL de L'HEMISPHERE CEREBRAL GAUCHE

J'ai l'idée alors de souffler sur l'œil droit pour savoir si je puis réveiller sa moitié latérale droite, et je procède de la maniera suivante.

J'applique ma main sur son œil gauche et je souffle sur l'œil droit. Elle ouvre peu à peu cet œil et parait de plus en plus complètement éveillée, parle à sa mère présente, m'adresse également ta parole, regarde partout, se sent éveillée.

Je lui dis de remuer les bras et les jambes, mais elle ne peut


remuer que le bras droit et la jambe droite. La sensibilité était revenue avec la motilité dans la moitié latérale droite. En un mot elle était en quelque sorte hémiplégique gauche ou plutôt elle était en hémi-hypnose gauche.

Oubli. -Voulant savoir si dans le sommeil ou dans le réveil complets elle se souviendrait de quelque circonstance survenue précédemment dans l'etat d'hémi-hypnose je priai sa mère, pendant que sa moitié latérale droite seule était éveillée, de lui présenter un objet et de le lui faire nommer. Ce qu'elle fit.

Ensuite je pris mes dispositions pour endormir sa moitié latérale droite ou soit pour l'endormir complètement. Je fis des passes appliquées ascendantes sur le front et au fur et a mesure que ces passes étaient faites il devenait manifeste qu'elle pouvait de moins en moins remuer son bras et sa jambe du côté droit. Enfin le sommeil devenait bientôt et graduellement complet, égal des deux côtés du corps.

Durant ce sommeil complet je lui ai demandé de me faire savoir ce qu'on venait de lui montrer; elle n'a pu rien dire â ce sujet.

Ensuite, soufflant sur son œil droit j'ai de nouveau réveillé sa moitié droite (réveil hémilatéral droit). Je lui ai aussitôt demande ce qu'on venait de lui montrer; elle a d'abord hésité a répondre, cherchant une réponse. Je compris qu'elle n'était qu'imparfaitement réveillée du côté droit. Puis quand ce réveil partiel a été complet elle a répondu d'une manière très exacte.

Enfin j'ai endormi encore une fois sa moitié droite réveillée. Puis soufflant sur ses deux yeuxje l'ai réveillée complètement. Elle n'a pu se souvenir de quoi que ce fût; elle a môme demandé très naturellement ce qui venait de se passer, etc.

La région, siège habituel de ses douleurs, était complètement indolore.

QUATRIEME SERIE  D'EXPERIENCES

25 novembre. Huit heures et demie du malin.  Hier j'ai quitté ma malade très bien réveillée. Pourtant elle a eu sommeil toute la journée.


Elle ne se plaint plus de ses douleurs à l'épaule droite. Mais en explorant la région avec attention je constate qu'il reste un point légèrement douloureux dans la gouttière costo- vertébrale au niveau du quatrième espace intercostal.

A l'auscultation je trouve que le murmure vésieulaire est renforcé à droite, ce qui doit dépendre d'une plus grande amplitude dans le mouvement des côtes, causée par la disparition presque complète des douleurs intercostales.

NEURO-HYPNOTISATION PAR  DES PASSES FRONTALES ASCENDANTES APPLIQUÉES

Je propose d'endormir la malade pour calmer le restant de sa douleur thoracique; la proposition est agréée par la malade et par la mère et le mari présents.

Sommeil provoqué,  Je fais avec une seule main des passes appliquées ascendantes sur le front. Après quelques secondes la malade commence à éprouver le besoin do dormir; une demi-minute après le début de l'opération elle commence à dormir. Après une minute elle dort. Anesthésie générale; résolution des membres, paupières abaissées, faciès naturel, rosé, calme. La névralgie n'existe plus absolument. Elle n'entend et ne voit que moi. N'entend pas et ne voit pas son mari et sa mère qui se tiennent près de son lit, Interrogatoire.  Voici comment je procède : D. Ouvrez, les yeux.  Elle les ouvre. D. Regardez-moi. Elle me regarde. Je remarque alors que les pupilles, légèrement dilatées, sont paresseuses. D. Me voyez-vous?  R. Oui. D. Me connaissez-vous ?  R. Oui (en souriant). D. Où etes-vous?  R. Mais je ne sais. D. Voyez-vous quelque chose ou quelqu'un prés de moi, autour de moi!  R. Non.

D. Que voyez-vous autour de moi?  R. Je vois de la clarté (je tourne le dos à deux fenêtres vivement et largement éclairées).


D. Voyez-vons quelque chose au bout de mes doigts?  Je vois vos ongles.

Ensuite sa mère et son mari lui parlent a tour de rôle. Elle ne les voit pas, ne les entend pns. Sa mère lui parle prés de l'oreille et l'embrasse, elle ne l'entend pas, ne s'aperçoit de rien.

CONDUCTIBILITÉ D'UNE TIERCE PERSONNE A L'ÉGARD DE LA FORCE NEURIQUE

J'interpose successivement la mère et le mari pour savoir si je puis agir sur la malade endormie à travers leur corps, après avoir convenu avec eux à voix basse et prés de leur oreille de ce qu'il; devaient faire.

La mère, se plaçant entre la malade et moi, applique l'extremité des doigts de sa main droite sur le pavillon de l'oreille et sur la région mastoïdienne de sa fille, puis elle la questionne : la malade ne répond rien. Je saisis alors la main gauche restée libre de la mère. Celle-ci questionne de nouveau sa fille, qui alors répond mais moins promptement et avec moins de force qu'à moi.

Je répète l'expérience et j'obtiens les mêmes résultats.

J'ai à peine besoin d'ajouter que j'ai opéré de manière à ce que la malade ne put pas saisir même inconsciemment le moment où je saisissais ta main de sa mère. C'était peut-être, sinon évidemment un excès de précaution, mais j'ai cru devoir agir ainsi pour continuer à me conformer aux règles d'une bonne observation.

Le mari prend ensuite la place de la mère. Il applique l'extrémité des doigts de sa main droite sur le front de sa femme et la questionne, elle ne répond rien. Je saisis alors sa main gauche restée libre. Il fait de nouvelles questions et sa femme répond.

Réflexions.  Ces deux expériences peuvent être rapprochées de celles que j'ai faites sur la jeune fille de l'observation I. Elles prouvent une fois de plus qu'une force particulière réside réellement dans le corps humain, et que celte force (force neurique) peut être transmise au dehors non seulement a travers l'air ou a travers certains objets inanimés mais encore a travers certains corps

animés.

[                             RÉVEIL HEMILATERAL GAUCHE

 Ensuite je passé à d'autres expériences, et me propose tout  d'abord de ne réveiller que la moitié gauche du corps.    J'applique donc te plat de ma main sur l'œil droit de la malade qui continuait à dormir, et je souffle sur son œil gauche.   Au fur et à mesure que je souffle elle se réveille graduellement. ; Puis étant bien réveillée elle sourit en apercevant ses parents.    I). Etes-vous réveillée? luidemandai-je.  R. Oui, répondit-elle. |   1). Voyez-vous autour de vous?  R. Oui, docteur. D. Vous voyez votre mère et votre mari?  R. Mais oui (elle  cause alors avec eux).

   Je retire ensuite la main avec laquelle je maintenais son œil  droit couvert. Les deux yeux restent ouverts.

Je lui demande si elle voit clair.  R. Je vois trouble, dit-elle.

D. Fermez l'un de vos yeux, puis l'autre, et dites-moi si vous y voyez.

Elle soulève alors son bras gauche et porte sa main gauche aux yeux, couvre d'abord l'œil gauche et dit ne pas y voir avec l'œil droit resté ouvert. Puis elle couvre l'œil droit et dit y voir très hier» avec l'œil gauche.

Elle n'entend pas le tic-lac de la montre a droite et l'entend très bien à gauche.

Avec la pointe d'une épingle je m'assure que le côté droit est insensible et le côté gauche sensible; et je constate sur la face que laligne de séparation concorde exactement avec la ligne médiane ♦lu corps.

Je lui dis de lever les bras, elle ne peut lever que le bras gauche.

Je lui dis ensuite de lever les jambes; elle ne peut lever que la jambe gaucho.

Elle n'est donc réveillée que dans la moitié gauche du corps. Son hémisphère cérébral droit seul est réveillé. L'hémisphère cérébral gauche dort et avec lui la moitié latérale droite du corps (hémi-hypnose droite ou réveil hémilatéral gauche).

Je lui demande enfin si elle se trouve bien, si elle est contente, satisfaite.  Elle répond affirmativement.

REVEIL HEMILATERAL DROIT

Quelques instants après, par de nouvelles passes frontales ascendantes appliquées je l'endors également des deux côtés, c'est-à-dire complètement ou bilatéralement. Puis je réveille la moitié droite de son corps en souillant sur l'œil droit.

Quand le réveil hémilttlèral droit me paraitcompl,je lui demande si elle se sent bien, si elle est contente, gaie, satisfaite. Elle répond négativement; elle dit qu'elle se sent enervee,  agacée. mal à l'aise et exprime le désir d'être complètement réveillée pour sortir de cet état.

Remarques. Il me paraissait démontré déjà que lorsqu'elle ne semblait vivre que par son hémisphère droit (l'autre paraissant annihilé momentanément dans ses fonctions par l'état de sommeil) elle était satisfaite, calme, heureuse, et ne demandait aucune modification dans son état actuel. Mais lorsqu'elle ne semblait vivre que par son hémisphère gauche (le droit étant endormi) elle élait inquiète, nerveuse, et demandait â être placée dans les conditions habituelles.

Je me suis souvenu alors qu'habituellement elle voyait moins de l'œil droit et sentait moins à droite, au moins au bras, ce qui indiquait déjà une moindre sensibilité de l'hémisphère gauche, ou peut-être une perturbation fonctionnelle de l'hemisphere gauche

HYPNOSE BILARERALE(S0MMEIL COMPLET)

Au lieu de la réveiller complètement, je l'ai de nouveau endormie complètement. Lui ayant alors demandé si elle se trouvai: bien, elle m'a répondu que oui.


REVEIL HEMILATERAL gaucHE

J'ai de nouveau réveillé son hémisphère cérébral droit en soufflant sur son œil gauche; elle déclairé alors se trouver très bien, etre très contente, satisfaite, calme.


REFLEXION SUR LA DIFFERENCE DE foncTIonnement

DES DEUX HEMISPHERES CHEZ MmeM, ET CONSIDÉRATIONS SUR LE  DUALISME   CEREBRAL


Madame M... est donc calme quand les deux hémisphères cérébraux on seulement l'hémisphère droit sont dans l'état de sommeil, tandis qu'elle est agitée, inquiète quand l'hémisphère gauche seul est réveillé.

Dans ce dernier cas l'hémisphère gauche est le seul maître, le seulchargé de recevoir les impressions extérieures et de réagir.

Mais comme dans ce cas seul la malade est manifestement inquiète, énervée; que, d'autre part, nous savons que son côté droit est moins sensible que le gauche; qu'elle voit et entend de moins loin à droite, dans les conditions habituelles de son existence, on se trouve porté à se demander si le siège de la maladie nerveuse (nervosisme, hystérie) ne siégerait pas dans l'hémisphère cérébral  gauche {hemi-hystérie latérale).

Dans l'état de réveil complet l'hémisphère cérébral droit doit corriger les impressions anormales de l'hémisphère gauche et donner une résultante d'impressions suffisamment ordonnées. Mais ce manque d'équilibre ou d'harmonie dans l'état fonctionnel des deux- hémisphères semble s'exagérer par moments, d'où ces petits mouvements presque continuels, ces agacements, ces états d'irritation, ces attaques nerveuses, etc., que nous avons signalés, en un mot cet état mental propre aux hystériques, en général, avec toutes ses nuances et ses degrés.

En d'autres termes, lorsque Mme M... est en état de veille complet, et que je cause avec elle,je m'adresse naturellement & l'un et à l'autre hémisphère cérébral a la fois, et les réponses que j'obtiens ou les réflexions que mes paroles suggèrent proviennent du travail des deux hémisphères, Dans ces conditions les paroles do la malade sont l'expression d'un travail cérébral siégeant moitié dans l'hémisphère gauche et moitié dans l'hémisphère droit. Ellesexpriment une resultante de la réaction des deux hemisphères agissant conjointement.

Mais lorsque la malade n'est éveillée que d'un seul côté, et que je la questionne sur ses impressions, sur ses sensations intime?, elle ne peut me rendre compte que des impressions ressenties par celui des hémisphères qui est réveillé. L'autre hémisphère dort. Si l'hémisphère qui est seul réveillé fonctionne normalement, ) les réponses témoignent d'impressions normales, bien ordonnées, ayant un caractère plutôt agréable. Mais si l'hémisphère qui seul est réveillé est en état de trouble fonctionnel, les réponses obtenues traduisent ce trouble.

Nous pensons qu'en présence des troubles nerveux éprouves on accusés par les malades hypnotisables  il conviendra désormais de chercher à interroger chaque hémisphère cérébral séparément en produisant à volonté le dédoublement de leur personnalité par des procédés convenables. On pourra savoir ainsi plus exactement quel est des deux hémisphères cérébraux celui qui souffre et comment il souffre ; et dans le cas où ils souffriraient tous les deux (hystérie bilatérale), si letroubledontils sont le siège est différent par ses caractères ou son intensité dans l'un et l'autre côté.

REVEILcomplEt (OUbilatéral)

Je reviens à la malade que nous avons laissée en hémi-hypnose gauche.

Voulant enfin la réveiller complètement j'ai fait des passes descendantes appliquées sur le front, mais comme elle tardait à se réveiller, j'ai soufflé dans ses yeux plusieurs fois et elle s'est réveillée peu à peu complètement.


Puis comme elle disait avoir la tôle un peu lourde, j'ai fait à distance quelques passes en regard du front et elle a été promptemcnl soulagée.

Je note que la névralgie thoracique n'existe plus, que la respiration est profonde et facile, et qu'a l'auscultation le murmure respiratew est fart, intense, et tel que je rie l'avais pas encore perçu chez ma malade.

CINQUIÈME SÉRIE  D'EXPERIENCES

20 novembre.  Mme M... a été somnolente hier toute la journée, et malgré mes recommandations de ne pas craindre de s'abandonner au sommeil si elle venait à éprouver le besoin de dormir, elle a lutte' contre ce besoin, ce qui l'a un peu fatiguée.

La névralgie limitée au quatrième espace intercostal droit est revenue mais moins forte.

Je propose à la malade de l'endormir de nouveau. Elle accepte après avoir hésité un moment. Sa mère est présente.

Après une minute le sommeil est complet, avec résolution des membres, et anesthésie générale, il est neuf heures et demie du malin.

Je lui demande si elle se trouve bien, elle répond affirmativement.

NEURO-HYPNOTISATION l>An DES PASSES FRONTALES ASCENDANTES APPLIQUÉES

Après dix minutes elle se plaint d'avoir froid. J'ai l'idée alors d'opposer au front et à la face un courant artificiel.

OPPOSITION D'UN COURANT NEURIQUE TRANSMIS A UNE REGLE DE BUREAU

Je saisis une règle ordinaire en bois par le milieu de sa longueur entre le pouce et les quatre derniers doigts et je l'oppose parallè-


lement a l'axe du corps au-devant du front et de la face de manière à ce que me» doigts soient en regard de la racine de son nez.

La règle doit être parcourue par deux courants de sens inverse et ayant chacun son départ au niveau de l'application des doigts. J'oppose donc un courant ascendant au-devant du front et un conrant descendant au-devant de la face : ce sont deux courants anesthésiants.

Après une minute la malade se plaint non plus de froid mais  de chaleur, et cette chaleur est ressentie au front.

Je retire la règle et fais quelques passes frontales ascendante appliquées. La sensation de chaleur disparaît.

La malade continue à dormir; de temps en temps je fais quelque; passes frontales et elle dit se trouver très bien. L'expression de figure l'indique d'ailleurs d'une manière non douteuse.

TRANSMISSION DE  LA FORCE NEURIQUE LE LONG D'UNE CUILLER ET A TRAVERS LE COUPS D'UNE TIERCE PEÎRSONNE

Je demande à la malade (qui dort toujours) si elle désire hoir* quelque chose de chaud. Elle répond affirmativement.  Désirez vous du thé ou du tilleul? Ce que vous voudrez, dit-elle. Je fais préparer une tasse de tilleul que Ton sucre et à laquelle on ajoute de l'eau de fleurs d'oranger. A ce moment elle dormait depuis une demi-heure.

Je prends la tasse avec la main gauche et avec la main droite munie d'une petite cuiller je lui donne à boire. Elle boit très naturellement.

Je lui demande si elle voit la cuiller, elle répond qu'elle la voit; si elle voit la tasse, elle répond de même.

Je passe alors la tasse et la cuiller à sa mère, la priant de donner a boire à la malade, ce qu'elle fait. Mais la malade ne sent pas le contact de ta cuiller que sa mère place entre ses lèvre?. Elle ne fait aucun mouvement pour ouvrir la bouche et avaler. La mère insiste, un peu de liquide entre dans la bouche, et bientôt la malade est prise de toux indiquant qu'elle n'a pas bien dégluti ou mieux pas dégluti du tout.

Pendant que sa mère avançait la cuiller vers sa bouche, je lui demande si elle voit la cuiller, puis si elle la sent; elle répond negativement et ajoute môme :  Mais je ne bois pas et ceci au moment même où sa mère versait de force le contenu de la cuiller entre ses lèvres.

Je fui demande encore si elle voit la tasse, et elle dit que non.

Mais voulant savoir si mon intervention modifierait ses impressions je dis à sa mère de lui donner encore a boire avec la cuiller. Celle-ci est placée entre ses lèvres, qui se laissent déprimer et ne font pas le moindre mouvement. Elles sont complètement inertes. Les dents restent serrées.

J'applique alors mon doigt sur le milieu du manche de la cuiller et a la grande surprise de sa mère la malade boit. Interrogée pour savoir si elle voit la cuiller elle dit :  Oui.

Je recommencé & deux ou trois reprises cette expérience si simple et les résultats sont toujours les memes.

Ensuite je varie l'expérience.

Pendant que sa mère essaye de nouveau de la faire boire à la cuiller et après m'étre assuré de nouveau qu'elle ne voit ni la tuilier ni la tasse, je pose ma main sur la main de sa mère qui tenait la tasse. Aussitôt la malade paraissant sentir, sentant sans nul doute la cuiller entre ses lèvres, boit, répond à mes questions etdéclare qu'elle voit la tasse et la cuiller. Je retire ma main et aussitôt elle ne voit ni ne sent plus rien.

REFLEXIONS SUR CETTE  EXPERIENCE

Celte expérience ainsi variée est une nouvelle preuve éclatante de l'existence d'une force particulière dans le corps humain, et de lapropriété qu'a cette force de se propager à travers le corps d'une attire personne et le long de certains corps.

D'ailleurs la malade continue à n'entendre et à ne voir que moi, soit qu'elle ouvre les yeux spontanément, ce qu'elle fait quel. quefois, soit que je t'interroge, auquel cas elle ouvre les yeux, les tourne vers moi et répond à mes questions. Elle me reconnaît et me nomme. Elle me voit circuler dans la chambre et me suit manifestement des yeux.

Pendant ce temps  elle ne voitni n'etend samère qui est assise près de son lit. Celle-ci se lève et l'embrasse. A ce moment je lui demande :  Où est votre mère?  Je ne sais pas, dit-elle.

Je lui demande encore s'il fait jour.  Pas très jour, dit-elle. Et pourtant la lumière arrive en abondance dans la chambre.

Enfin elle sent ma main pendant que je Tais des passes sur son front dans le but de maintenir le sommeil. Ces passes lui sont agréables, surtout lorsque je les fais le long des nerfs sus-orbitaire? à partir de leur point d'émergence.

A dix heures, trois quarts d'heure après l'avoir endormie, et pendant qu'elle dormait avec les paupières abaissées, je quitte la malade que je laisse seule avec sa mère, promettant de revenir dans une heure environ.

Vers onze heures je reviens, et au moment où je sonne à la porte, elle dit à sa femme de chambre que j'étais là, ce qui d'ailleurs ne présente rien de bien extraordinaire.

J'arrive auprès de son lit et je la trouve encore endormie. Mai; il y avait en réalité un commencement de réveil paraissant remonter & un quart d'heure environ. En effet après lui avoir ditde remuer ses bras, elle a pu soulever ses mains. D'autre part depuis environ un quart d'heure, elle a paru entendre sa mère qui lui parlait.  Je lui demande si elle voit sa mère.  R. Oui, dit-elfe,  D. La voyez-vous distinctement?  R. Pas trop.  D. Moi, me voyez-vous bien.  R. Oui.D. Mieux que votre mère.R. Oui.

A onze heures et quelques minutes je la réveille complètement en souillant sur ses yeux. Elle se déclare tout à fait éveillée et reposée.

La névralgie a disparu.

Le sommeil a duré deux heures.

Le surlendemain j'apprends qu'elle est restée bien éveillée jusqu'a midi et demi, qu'ensuite elle a été somnolente, avec la tête lourde le restant de la journée. La nuit suivante elle a mal dormi. Le lendemain elle a encore été somnolente,

NOUVEL L'EMPLOIDU GROS AIMANT

Je suis rappelé auprès de Mme M... le 6 décembre, une dizaine dejours plus tard, la névralgie thoracique qui avait complètement disparu est revenue, quoique très légère, dans les deuxième et troisième espaces intercostaux droits en arrière. La pression et la percussion y réveillent les douleurs.

EMPLOI DE  L'AIMANT CONTRE LA NÉVRALGIE THORACIQUE

J'ai de nouveau recours au gros aimant. Je le place donc en regard de l'épaule droite a la distance de deux à trois travers de doigt.

Après cinq minutes environ la malade accuse un léger trembletnent dans tout le corps avec sensation de fraîcheur à l'épaule.

Celle sensation de froid dure une demi-heure. Puis l'aimant est retire.

A lu suite de cette intervention la névralgie se trouve calmée jusqu'au soir.

En quittant la malade j'ai laissé l'aimant à sa disposition pour qu;elle put s'en servir lorsque la douleur serait revenue.

7          décembre. La malade, souffrant de nouveau, quoique faiblemnl, de sa névralgie thoracique, place l'aimant comme ci-devant
à huit heures cinquante du matin.

Au bout de cinq miaules le froid commence a se faire sentir. Il reste au bout de vingt minutes.

L'aimant est éloigné après une demi-heure. La névralgie a presque entièrement disparu.

8          décembre.  L'aimant est de nouveau placé par la malade en
regard de l'épaule à huit heures du matin.

 


Au bout de quatre minutes le froid commence. Il atteint toute son intensité après dix minutes. H dure une demi-heure et après trente-cinq minutes l'aimant est retiré.

SOMMEIL A I.A SUITB DE L'EMPLOI DE I.'AIMANT

Une demi-heure après avoir retiré l'aimant la malade s'endort et reste endormie durant une heure.

A la suite la névralgie a beaucoup diminué d'intensité, mais ht tète a été lourde. Le soir vers huit heures et demie elle s'est plaint d'une céphalalgie intense.

Le 9 décembre, je revois la malade et je constate qu'une douleur d'intensité moyenne persiste le long de la gouttière vertébral»1 au niveau des deuxième, troisième et quatrième espaces intercostaux. En tous cas elle se déclare très soulagée, et Ton peut passer la main sur la partie supérieure et droite du thorax et y percuter sans provoquer les douleurs d'autrefois. La respiration continue» être plus aisée.

EMPLOI DE L'AIMANT CONTRE LA DOULEUR D'UN   Z0NA BONS RESULTATS

Au commencement du mois d'avril 1885 Mme M... est atteinte d'un zona à la partie moyenne et gauche du thorax. Puis les vésicules se dessèchent, mais la douleur continue à être très intense.

Je conseille alors remploi de l'aimant. Il est placé le matin en regard du côté gauche du la poitrine à 10 ou 12 centimètres de distance (7 avril 1885).

Après sept à huit minutes : frisson général plus accusé sur le côté gauche avec tremblement. Après vingt minutes : cessation du frisson et en même temps cessation presque complète de la douleur.

Nouvelle application les 8, 9,10, 11et 12 avril : mêmes effets. Chaque fois l'aimant a été gardé une heure environ.


Resultat total : la douleur a considérablement diminué.  Après chaque application la douleur était calmée durant prés de vingt-quatre heures.

REMARQUE GENERALES  SUR L'OBSERVATION

 Cette observation est sans contredit l'une desplus remarquables parmicelles que nous avons recueillies. Lespoints essentiels qu'elle met en relier sont les suivants : 1 Sensibilité à l'aimant qui calme les douleurs et provoque même le sommeil ; 2 Sensibilité a la neuricité qui calme et endort ; 3 Sensations provoquées par la force magnétique minérale (action de l'aimant) et par la force neurique (connue vulgairement sous le nom de magnétisme animal) ;

4 Dans l'étal de sommeil provoqué parla neurisation,propriété pour le sujet neurisé de communiquer avec le sujet neurisateur seul (Voy. Obs. I);

5 Dans l'état de sommeil provoqué par la neurisation, possibilité pour le sujet neurisé de communiquer avec d'autres personnes que le sujet neurisatcur, pourvu que celui-ci soit en contact avec ces personnes (Voy. Obs. 1).

6  Possibilité de ne réveiller que l'une ou l'autre des deux moities du corps ou soit l'un ou l'autre des deux hémisphères cérébraux (Voy. Obs. I).

7 Possibilité pour le sujet neurisateur de consulter l'état fonctionnel séparément de l'un et de l'autre hémisphère;

8Possibilité de calmer les douleurs de zona par l'emploi de l'aimant;

9 Existence d'une hémimyopie en rapport avec l'hemianesthesie, comme dans l'observation II.

10 Possibilité de diviser l'hystérie en hémi-hystérie latérale et a hystérie bilatérale.

Provided Online by http://www.neurolinguistic.com

Back to Index

From our Online Free Library at www.pnl-nlp.org/dn Find now here hundreds of ebooks and texts on NLP, Hypnosis, Coaching, and many other mental disciplines...

Dalla nostra libreria online a www.pnl-nlp.org/dn/ Scopri centinaia di libri su PNL, Ipnosi, Coaching e molte altre discipline della mente