La force-pensée

Back to Index

LE REGARD MAGNÉTIQUE

Le regard magnétique est l'expression d'une vo­lonté forte par des yeux dont les muscles et les nerfs ont été développés progressivement et qui sont arri­vés à un degré de fixité et de force exceptionnel. Nous ne dirons rien quant à présent de la force mentale; elle fera l'objet d'une étude ultérieure. Nous ne par­lerons pour le moment que de l'oeil lui-même ou plu­tôt de l'éducation qu'il doit recevoir. A cet égard, nous indiquerons quelques exercices .d'une importance ca­pitale et sur lequels nous appelons dès maintenant toute l'attention de nos lecteurs. Ces exercices, s'ils sont suivis avec intelligence et avec régularité, déve­lopperont d'une façon considérable les ressources magnétiques que possède chacun de nous; en même temps ils apprendront la manière de résister aux in­fluences magnétiques des autres. Rien n'est plus in­téressant que cette étude; c'est par elle que ceux qui s'y livreront arriveront à dominer les autres et qu'ils auront conscience de cette domination. L'homme dont le regard a reçu une éducation complète et qui saura en profiter ne tardera pas à en constater les effets, a en recueillir les avantages. Il notera d'abord chez son interlocuteur une certaine inquiétude, une cer­taine nervosité; chacune de ses paroles produira com­me une sorte d'effet physique; elle ira droit à son but, elle remplira tout son objet; l'interlocuteur, peu à peu subjugué, abdiquera toute résistance et devien­dra comme la chose de l'expérimentateur.

On a donc raison de dire que le regard magnéti­que est la ressource la plus précieuse de l'homme et que celui-ci ne doit rien négliger pour lui donner tou­te son extension. Voilà pourquoi nous indiquerons toute une sérié d'exercices qui sont destinés à l'as­surer,

EXERClCES

Exercice 1. — Prenez une feuille de papier blanc or­dinaire d'environ six pouces carrés au centre de la­quelle vous avez eu, soin au préalable de dessiner un petit cercle dont le diamètre est à peu près celui d'une pièce d'un franc. Le cercle a été barbouillé d'encre noire et son dessin se détache ainsi d'un relief de con­traste, Epinglez la feuille de papier sur le mur à hau­teur environ de vos yeux quand vous êtes assis. Pla­cez votre chaise dans le milieu de la chambre et as­seyez-vous bien en face du papier.

Fixez-en avec intensité le cercle noirci et soutenez ce regard pendant près d'une minute; puis reposez-vous et reprenez l'exercice; répétez-le cinq fois.

Votre chaise étant laissée à la même place dépla­cez le papier sur la droite de trois pieds environ. As­seyez-vous de nouveau et, tout en maintenant la tête dans sa position initiale — jetez un regard oblique et ferme sur la feuille de papier; faites en sorte que cha­cun de vos mouvements dure une minute et répétez chaque mouvement quatre fois de suite.

Déplacez ensuite le papier sur la gauche de trois pieds environ de sa position initiale, et fixez-en le centre de la même manière que précédemment. Ré­pétez ensuite l'expérience cinq fois de suite. Conti- nuez ces exercices trois jours durant et faites varier progressivement la durée de chacun de une à deux mi­nutes. Le résultat sera aussi rapide que sûr: au bout de quelques jours vous serez arrivé a une fixité de regard surprenante. Quelques personnes sont arrivées, par ces expériences progressives, à obtenir un regard d'une fixité déconcertante, d'une durée de vingt à trente minutes. ll n'est point nécessaire d'ailleurs d'atteindre ce résultat pour avoir de l'ascendant ma‑gnétique. Un expérimentateur qui peut sans sourcil­ler fixer son interlocuteur quinze minutes durant est absolument sûr de le vaincre et de se l'assujettir. ll s'assujettira tout aussi bien les animaux; même ceux chez lesquels l'impressionnabilité est très faible seront dominés par ce regard. Ils abdiqueront toute velléité de résistance. lls s'abandonneront sans réser­ve. Ils feront tout ce que l'on voudra qu'ils fassent. Leur soumission aura quelque chose de mécanique.

Cet exercice ne va pas évidemment sans fatigue et sans ennui, mais quiconque se destine au Magnétis­me doit le subir; il n'y a pas d'ascendant possible là où il n'y a pas de regard magnétique.

Exercice 2. — Si important et si décisif que soit le premier exercice il doit être complété; et les indica­tions que nous nous proposons de donner ne sont pas moins importantes que les précédentes. Qu'on veuille bien nous suivre: Placez-vous en face de votre glace et regardez votre image avec la persistance et la fixité dont il a été question plus haut. Cet exercice aura pour résultat de vous habituer au regard des autres. En même temps il vous permettra de constater et, par conséquent, de corriger les imperfections de votre propre regard. Vous verrez par quoi pêche votre ex­pression et vous la développerez dans le sens le plus favorable à votre entreprise. Ne vous laissez point re­buter par cet exercice. Pratiquez-le jusqu'à lassitude, jusqu'à satiété; le succès sera votre récompense.

Exercice 3. — Tenez-vous debout droit au mur, à une distance de trois pieds environ. Placez votre feuil­le de papier en face de vous de manière à avoir la ta­ehe noire dans votre rayon visuel; fixez-la avec inten­sité tout en déplaçant la tête d'une façon circulaire. Cet exercice a pour objet et pour résultat d'assouplir et de fortifier les muscles et les nerfs de l'oeil; gardez‑ vous de tourner la tête toujours dans le même sens; l'évolution que vous lui faites subir aura d'autant plus d'effet qu'elle sera plus variée.

Exercice 4. — Appuyez-vous contre le mur et fixez le mur opposé; déplacez votre regard d'un point à un autre: de gauchi à droite, de droite à gauche, de haut en bas, de bas en haut, d'une façon circulaire on en zig-zag.

Vous devez interrompre cet exercice dès que vous éprouverez un commencement de fatigue. Pour clore cet exercice, le mieux sera de fixer un point et de vous y maintenir; cette fixité équivaudra pour vous à une sorte de repos et vous pourrez tout aussitôt re­prendre l'exercice.

Exercice 5. — Après avoir ainsi acquis un regard ferme et pénétrant, vous ne manquerez jamais de l'é­prouver sur un ami complaisant. Vous ferez asseoir celui-ci sur un fauteuil en face du vôtre et vous le fixerez comme il a été dit, maintenant ce regard sur lui aussi longtemps que possible. Vous ne tarderez pas à constater que votre regard opère; votre ami s'a­bandonnera à vous progressivement; la tentative de résistance qu'il aura faite n'aura eu d'autre résultat que de hâter sa soumission. S'il est particulièrement impressionnable, s'il est ce que l'on appelle « un sujet hypnotique », sa reddition sera plus rapide encore et plus complète; vous pourrez obtenir de lui tout ce que vous voudrez; il n'aura d'autre volonté que la vôtre, d'autres désirs que les vôtres.

Il vous sera facile aussi d'éprouver votre force ma­gnétique sur un animal, sur un chien ou sur un chat par exemple. ll suffira seulement que vous parveniez à le faire coucher; l'animal, subjugué et anéanti, sem­blera vous demander grâce. ll baissera la tête; il dé­tournera le regard et, s'il en a la force, il s'en ira.

Mais un regard ferme et pénétrant n'est pas un re­gard insolent. L'expérimentateur doit se garder de toute impudence. Le sujet sur lequel il opère serait fort bien capable de résistance s'il se croyait en face d'une provocation. L'homme est ainsi fait: l'insolence l'irrite et il se défend du moment qu'on le brave, il importe d'ailleurs que l'opérateur ménage son su­jet, qu'il ait sa sympathie, qu'il la conserve et ceci im­plique des précautions de langage et comme une déli­catesse générale de conduite. Un regard qui ressemble­rait à un défi serait donc une maladresse; il compro­mettrait son succès, il ébranlerait son prestige, il rui­nerait l'expérience.

En aucun cas, l'expérimentateur ne devra mettre dans le secret de ses expériences ceux qui l'entourent; la discrétion est ici plus qu'un devoir, elle est une né­cessité. Ceux-là sont nombreux qui vivent dans l'igno­rance et dans le préjugé; il faut éviter leur scepticisme et se mettre à l'abri de leurs railleries. L'homme qui a besoin de toute son énergie n'a point le droit de la gas­piller. Son devoir lui trace un chemin étroit et précis; qu'il s'y tienne, qu'il marche à son but, qu'il aille vers. ses horizons. L'honneur de sa carrière et le respect de son idéal lui commandent la droite ligne.

Provided Online by http://www.neurolinguistic.com

Back to Index

From our Online Free Library at www.pnl-nlp.org/dn Find now here hundreds of ebooks and texts on NLP, Hypnosis, Coaching, and many other mental disciplines...

Dalla nostra libreria online a www.pnl-nlp.org/dn/ Scopri centinaia di libri su PNL, Ipnosi, Coaching e molte altre discipline della mente