La force-pensée

Back to Index

LA FORCE VOLIQUE

Dans les leçons précédentes, nous avons expliqué comment une personne peut en influencer directement une autre par la suggestion. Nous expliquerons dans cette leçon comment l'expérimentateur peut recourir, pour son oeuvre de suggestion, à deux autres forces. Ceci nous amène à parler de la force adductrice de la pensée sur la nature de laquelle nous nous explique.. rons complètement ultérieurement et sur l'influence volitive que nous nous efforcerons de définir dans les explications qui vont suivre. Mais tout d'abord, signa­lons la différence qu'il y a entre ces deux dernières forces. La force adductrice de la pensée, de la vôtre par exemple, dès qu'elle est mise en mouvement, affecte les autres sans qu'un effort conscient de votre part soit nécessaire. H suffit que vous pensiez fortement pour que vos pensées agissent d'elles-mêmes. Dans les manifestations au contraire de la force volique, la conscience et la volonté de l'opérateur sont également éveillées et également agissantes. Un but déterminé leur est assigné. Quand ce but est atteint, les vibra­tions cessent.

On a coutume de dire que la force volique est « l'ef­fort conscient de la volonté pour. produire certaines vibrations de pensée dirigées sur un point précis et en vue d'un objet déterminé ». Mais il ne nous parait pas que cette définition soit assez claire. Nous' la précise­rons en la résumant dans ce simple mot: « Volation » qui vient du mot « Volos » c'est-à-dire, « volonté ». Ce& mot ne doit pas être confondu avec le terme philoso­phique « Volition » qui signifie le choix de la volonté plus que son exercice. Du mot Volation, nous dédui­rons l'expression « Force volique » qui répond exac­tement à l'idée que nous voulons exprimer.

La force volique est une des forces les plus puissan­tes qui soient à la disposition de l'homme; elle est en même temps l'une des plus ignorées. ll n'est pas de créature humaine qui ne la manifeste à de certaines heures, mais le plus souvent elle n'en a pas conscience. Ou du moins, si elle en aperçoit et si elle en saisit les effets, elle n'en discerne pas les causes. ll est de la plus grande importance que cette force, à raison de sa nature et de sa toute-puissance, soit exactement con­nue et le présent chapitre n'a pas d'autre objet que de la révéler.

Pour simplifier notre tâche, nous procéderons par voie de déduction; nous chercherons d'abord à com­prendre la nature réelle de la volonté et pour compren­dre la nature réelle de la volonté, nous nous demande­rons ce qu'on entend par « homme réel ».

La plupart d'entre-nous sont conscients de leur « moi », mais presque tous l'envisagent à un point de vue purement physique, ou, si l'on veut, à un point de vue purement physiologique. L'idée que nous en avons et que nous en voudrions donner est toute différente. Le « moi » pour nous a une signification bien supé­rieure. ll signifie non seulement l'esprit en tant que contrôlant les organes, en tant que commandant au corps, mais cette force transcendante et abstraite qui caractérise véritablement la créature humaine et qui lui donne toute sa valeur, toute sa force et toute sa beauté. Pour nous expliquer d'une façon plus précise et plus concrète, nous dirons qu'il y a dans l'homme trois forces superposées: la force animale, la force in­tellectuelle et cette force à la fois mentaie et morale qui tire son origine de l'idéal et qui cherche à y re­monter.

Tous, plus ou moins, nous avons conscience de ce moi supérieur et nous sentons que c'est par lui surtout que nous sommes au-dessus de la vie végétale et ani­male qui nous entoure et que nous dominons l'univers. Mais, en même temps, cette idée est confuse et trouble,. et il arrive qu'en voulant la saisir davantage, nous la laissons complètement échapper. Pour la retenir et pour l'éclairer comme il convient nous donnerons à chaque lecteur ce simple conseil: Qu'il se dépouille pour un moment de sa personnalité physique; qu'il s'isole complètement de la vie extérieure, qu'il se ré­duise à une simple abstraction, et qu'il se dise: « Où est et que représente mon individualité? » H en saisi­ra le plus souvent l'idée que nous en avons nous-même,. que nous ne pouvons définir — tant elle est abstraite — et que nous voudrions donner — tant elle importe à la conduite et au bonheur de l'homme. S'il arrive que cette idée ne se dégage pas des premières expérien­ces, d'autres essais devront t être tentés jusqu'à son complet rayonnement. Quand il sera arrivé à ce résul­tat, un sentiment de joie immense le pénétrera. Il aura compris enfin le problème de ses origines et de sa fin. H aura saisi dans sa signification supérieure l'idée de la vie et de sa propre destinée. ll aura pénétré l'au delà. Il se sera élevé jusqu'aux horizons célestes. il aura compris l'éternité. ll saura désormais que si son être physique est misérable, si son être intellectuel' est provisoire et borné, son être moral, du moins, est éter­nel et infini. L'oeuvre de la création lui apparaîtra dans toute sa magnificence et, lui si petit, si borné, si  -tif, se verra dans la chaîne des siècles et dans l'im­mense univers comme le trait impérissable et sublime qui relie les générations du passé à celles de l'avenir.

Pour revenir au côté positif de notre sujet, nous di­rons: ll y a dans l'homme un être supérieur et idéal qui doit être développé et qui doit commander à tout son organisme comme à toute sa vie. Son essence est la volonté. Cette volonté est une force toute-puissante. Elle est éclairée par la conscience. C'est cette double pénétration de la volonté et de la conscience qui mar­que véritablement la nature humaine. Elle donne nais­sance à une sorte de fluide supérieur que l'on pourrait comparer, non point dans sa nature propre, mais dans sa force d'extension et de pénétration à un courant électrique. L'homme devient ainsi le centre auquel aboutissent des fils psychiques. Sur ces fils se ramasse. se condense et circule la vie. Il importe donc que ces fils soient tels que la destinée humaine, qui y est sus­pendue tout entière, puisse s'y mouvoir aisément et y évoluer en toute sécurité. La métaphore courante, destinée brisée », n'est point vaine. Elle signifie que l'homme peut s'écarter de sa voie, briser le réseau qui la dirige, interrompre son cours et, des hauteurs où l'a élevé l'oeuvre de création, s'effondrer dans les abîmes sans fonds d'où l'on ne peut remonter à la lumière, à la joie, à la vie.

Pour matérialiser davantage encore notre compa­raison, nous pouvons dire qu'il y a deux espèces, deux réseaux de fils: les uns purement passifs ne conduisant qu'une volonté inconsciente et irréfléchie; les autres, résolument actifs, conduisant au contraire une volon­té consciente et délibérée. 11 ne nous est point permis, dans le cadre restreint de cet ouvrage, de traiter à fond cette question. (1)

Nous nous bornerons ici à répéter que l'homme qui possède réellement ce qu'on appelle la force magnétique opère surtout avec les fils actifs et que l'homme au contraire qui subit cette force opère avec les fils passifs, Selon évidemment que l'homme appartient à l'une ou l'autre de ces deux catégories, il exerce plus ou moins d'influence sur ses semblables. ll ne jouera un rôle actif, il ne sera vraiment un militant de la pensée et de l'action que s'il est capable de dé­ployer une grande activité d'esprit. C'est à ce signe que l'on reconnaîtra qu'il possède la « Force volique ». Nous verrons dans notre prochaine leçon de quels ef­fets celle-ci est capable.

(1) Pour une étude plus approfondie du problème recourir aux livres de M. Henri Duran>, notamment au Cours de Magnétisme per- sonnel et a Le Science secrét (Henri Durville., imprimeur-éditeur).

Provided Online by http://www.neurolinguistic.com

Back to Index

From our Online Free Library at www.pnl-nlp.org/dn Find now here hundreds of ebooks and texts on NLP, Hypnosis, Coaching, and many other mental disciplines...

Dalla nostra libreria online a www.pnl-nlp.org/dn/ Scopri centinaia di libri su PNL, Ipnosi, Coaching e molte altre discipline della mente