Lévitation

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La lévitation est un procédé de Hata Yoga par l'intermédiaire duquel le Yogi accomplit le fait extraordinaire qui consiste à s'élever par le seul pouvoir de la volonté et de se maintenir suspendu en l'air sans aucune aide visible extérieure. Les cas de lévitation ne sont pas rares dans l'Inde et le Thibet. Dans ce dernier pays l'élève Hata Yoga est obligé de pratiquer la lévitation quelques moments chaque matin. Dans les courtes remarques qui vont suivre, je ne puis que don­ner les grandes lignes de la lévitation telle que pratiquée dans les Indes.

La description d'un cas de lévitation réelle est donnée dans " Cinq années de Théosophie " (Londres: Reeves & Turner) : page Il9, laquelle est une cotation du Tatwabadhini Patrika (Mars, 1847), ainsi que du Saturday Magazine (page 28), de la même année. Voici la description: Il y a quelques années un Yogi Deccau du nom de Sishal, étant à Madras avait élevé son Asana dans l'air. L'image du Yogi montrait son mode de s'asseoir ainsi que d'autres détails se rap­portant à ce dernier. Son corps tout entier était assis en l'air, sa main droite seulement touchait légèrement la peau d'un daim roulée en forme de tube et at­tachée à une tige de cuivre, cette dernière fortement implantée dans une planche appuyée elle-même sur quatre pieds. Dans cette position le Yogi se livrait à son Japa (méditation mystique), ses yeux à demi clos. Au moment où il s'élevait vers son siège aérien de même lorsqu'il en descendait ses disciples le couvrait d'un drap.

La lévitation ci haut décrite en est une extraordinaire, car le Yogi avait l'ha­bitude de répéter ses incantations mystiques dans cette position plusieurs heures durant. Aux Spiritualistes européens ceci paraîtra comme la lévitation d'un mé­dium au moyen d'influence spirite. À l'hypnotiste la chose apparaîtra comme un cas d'hypnotisme bien conduit. La différence marquée entre ces deux phéno­mènes et la lévitation se trouve dans le fait que la lévitation du Yogi est produite par un procédé intérieur et le résultat est obtenu sans l'aide d'un agent externe quelconque et sans l'aide de l'illusion hypnotique.

La lévitation est considérée ici comme étant le résultat de la respiration par les Ascétiques de l'est et cela à l'effet d'atteindre la paix intérieure comme pré­paration de la connaissance spirituelle. Lorsqu'un certain degré de progrès spi­rituel est atteint par la domination obtenue sur la manière de respirer, technique­ment connue sous le nom de Pranayama, l'esprit, purifié est alors prêt à recevoir les connaissances spirituelles de l'ordre le plus élevé.

Mais qu'est-ce qui cause la lévitation? Quels en sont les secrets? Dans quelle partie du corps la respiration est-elle dirigée de manière à rendre possible la surélévation du corps en défiance des lois de la gravitation ? Une chose sem­blable peut-elle être pratiquée sans causer des dommages à notre constitution phy­sique ? Quelles relations peuvent exister entre le développement spirituel et la régularité ou la suppression de la respiration ?

Pour expliquer ces questions il faudrait un traité complet donnant les secrets de la philosophie de Yoga. Une philosophie dont les principes les plus élevés sont le Naharshi Patanjai et qui sont mis en pratique par dés milliers d'Hindous et de Bouddhistes, et qui ont été pratiqués bien longtemps avant le commence­ment de la civilisation.

La perfection dans l'art de la lévitation consiste dans la possibilité de trans­porter son propre corps d'un endroit à un autre. Par le mot corps nous référons au corps physique et non au corps astral, lequel est désigné sous le nom de Sukhsma Sarira. Le transport du corps d'un endroit à l'autre à travers l'espace est accompli par les Yogis de l'ordre le plus élevé. Le grand ascétique Veda Vyas, l'auteur du Mahabbarata, avait l'habitude en des occasions spéciales de se transporter à travers l'espace. Les preuves de ce pouvoir mystique ne sont pas confinés à l'est, nous savons que dans une occasion particulière Appolonius de Tyana, qui reçut l'ordre d'apparaître devant Domitien pour répondre à une accu­sation mal fondée, refuta cette dernière et une entrevue avec Domitien devait avoir lieu.

Le Sage de Tiana ne voulut reconnaître à personne le droit de le commander, aussi après avoir annoncé qu' il était impossible à l'empereur de se rendre maître c1u corps d'Appolonius, celui-ci disparut du milieu de l'assemblée et on le vit peu après à Puteoli près du mont Vésuve.

Au point de vue de son utilité, la valeur du phénomène de la lévitation pour­rait sembler pratiquement nulle, la lévitation présuppose une connaissance spiri­tuelle du plus haut degré. La maîtrise sur la respiration possède une relation intime avec la maîtrise sur l'esprit et les passions. Mais je crois qu'il est préfé­rable de garder les nombreux détails sur ce sujet pour un travail futur.

LE PROCÉDÉ INITIAL.

Avant que la respiration ne puisse être pratiquée avec succès le procédé sui­vant de la respiration devrait être pratiqué journellement, le matin avant de prendre une nourriture quelconque. Inspirez l'air lentement par la narine gauche après avoir fermé la narine droite avec le doigt, ceci devra durer le temps 1éces­saire pour compter seize mentalement. Ceci fait (pendant que l'air inspiré se trouve dans les poumons), fermez les deux narines et tenez les fermées pendant le temps nécessaire pour compter soixante-quatre, expirez l'air lentement par la narine droite et faites durer cette expiration le temps nécessaire pour compter trente-deux. Ceci est le procédé initial de Pranaqàma (maîtrise sur la respira­tion). L'exercice ci-dessus devrait être répété dix fois puis quinze et jusqu'à cent fois par jour. Ces exercices devraient être pratiqués pendant six mois au moìns. Ils augmentent la digestion, rendent le corps plus léger, et l'esprit plus calme.

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