Memoire de F. A. Mesmer

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AVANT-PROPOS

DE L'EDITEUR.

Ce Mémoirede M. le docteur Mesmer pa­rut dans l'année 1778 ; il fut rapidement enlevé,principalement par les étrangers; il est de­venu fort rare.

Comme l'un desplus anciens et des pre­miers disciples de ce médecin, et dans un momentoù l'Académie royale de Médecine a choisi, dans son sein, des membresdistin­gués pour s'occuper du magnétisme animal, et lui faire un rapportà ce sujet, j'ai cru devoir servir ses intentions et pouvoir le faire,en donnant au public une nouvelle édition de cet ouvrage.

Je l'ai choisi exprès, et depréférence, parmi les autres écrits de ce médecin, sur le même sujet. Ilm'a paru donner une idée plus exacte, quoique sommaire, du système et dela doc­trine du magnétisme animal. Un grand nom­bre de médecins et d'autrespersonnes s'en occupant plus que jamais, ce Mémoire peut servir àdiriger ou à rectifier leurs opinions à cet égard.

J'y ai joint quelques notes dansl'intention d'en rendre la lecture plus utile et pour aider l'intelligence decette découverte. Je souhaite avoir rempli ces divers objets.

Précédé 1° par une lettre adressée àMM. le président et membres de la Commission choi­sie dans le sein del'Académie royale de Médecine, pour s'occuper de l'examen du magnétisme animal.

Cet ouvrage ainsi constitué seraterminé 2° par des remarques et observations faites sur un article contre lemagnétisme animal et les magnétiseurs, extrait du Mandement de Mgrl'évêque de Moulins, à l'occasion du Jubilé.

M. le docteur Mesmer, écrivantà un de ses amis, en 1783, disait : « Mon existence res­sembleabsolument à celle de tous les hommes, qui, en combinant des idéesfortes et d'une vaste étendue, sont arrivés à une grande erreur ouà une importante vérité ; ils appartiennent à cette erreur ouà cette vérité; et selon qu'elle est accueillie ou rejetée, ils viventadmirés ou meurent malheureux. Mais quoi qu'ils tentent, pour recouvrer leurindépendance primitive, c'est-à-dire, pour séparer leur destinée decelle du système dont ils sont les auteurs, ils ne font que d'inutilesefforts. Leur travail est celui de Sisyphe, qui roule malgré lui le rocher quil'écrase : rien ne peut les soustraire à la tâche qu'ils se sont unefois imposée ; il faut qu'ils la remplissent, ou que la mort les surprenneoccupés de la remplir. » Le docteur Mesmer a été tout ce qu'il devaitêtre, et s'il a fallu qu'il souffrît, pour avoir fait un grand bien auxhommes, il a subi cette des­tinée ; il n'a abandonné qu'à la mort sontra­vail commencé. Les grandes vérités ne sont point le partage des hommespusillanimes, et celui qui les découvre est aussi celui qui est le plus dignede les défendre

Cet ouvrage, de M. le docteur Mesmer,doit être considéré comme le vestibule d'un très-grand palais, quidoit donner l'entrée à toutes ses distributions, et à jeter unjour suf­fisant dans ses endroits les plus obscurs.

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